هده ترجمة غير مكتملة هي فقط مقتطفة من صفحة المثرجمة على محرك البحث قوقل حداري نحن يسرنا طريقة الثرجمة فقط لتكون جاهزة وباقي طرق تنقيحها فهي مسؤولية المتلقي وشكرا
Entre mondialisation et protection des droits - Dynamiques migratoires marocaines :
histoire, conomie, politique et culture
Casablanca, 13, 14 et 15 juin 2003
Elkbir Atouf
Docteur/chercheur en Histoire sociale contemporaine
Les Marocains en France de 1910 à 19651
L’histoire d’une immigration programmée2
Dans des conditions historiques marquées par la pénétration française en Afrique du Nord, il
existe forcément des liens étroits entre la colonisation et la Première Guerre mondiale,
l’évolution des processus sociaux des Marocains ainsi que l’émigration/l’immigration, sans
négliger pour autant le choix contestable de la politique économique du Maroc indépendant.
Ce dernier qui n’a pas hésité à utiliser et instrumentaliser l’émigration comme outil de gestion
de la situation socio-politique désastreuse des années 1950-1960. C’est ainsi que nous
sommes en présence d’une « immigration programmée »3, et ce, depuis le début du XX ème
siècle.
Les premières migrations marocaines en France
ont été déclenchées par la Première Guerre mondiale
L’immigration marocaine était insignifiante avant l’instauration du Protectorat. Ce fut la
Guerre de 14-18 qui déclencha incontestablement le phénomène migratoire marocain, les
années de cette Guerre marquent bien ainsi le début des premières migrations marocaines en
France. En définitive, la Première Guerre mondiale a provoqué une migration militarisée qui a
1 Le choix chronologique (1910-1965) est dicté pour deux raisons renvoyant d’abord aux premières traces de la
présence marocaine en France, attestée par Joanny Ray (Cf. La thèse de J. Ray, Les Marocains en France, Ed.
Maurcie Lavergne, Paris, 1937 (396 pages). A noter le fait que ce fut la première thèse soutenue sur
l’immigration marocaine). Quant à 1965, ce fut l’année la plus noire qui marque à jamais l’histoire
contemporaine du Maroc. C’est ainsi que ce dernier a été le théâtre des émeutes les plus sanglantes et les plus
tragiques qui ont été déclenchées depuis Casablanca, le 23 mars 1965. En outre, ce fut le 29 octobre de la même
année que le célèbre opposant marocain Mehdi Ben Barka fut enlevé à Paris et assassiné. Désormais, on parle de
« l’affaire Ben Barka », qui a fait couler beaucoup d’encre et dont le cadavre n’a jamais été retrouvé. Autrement
dit, c’est l’énigme qui a marqué et marque encore l’histoire politique du XXe siècle étant donné que cette énigme
n’est pas encore élucidée, d’autant plus que « la raison d’Etat » (au pluriel) persiste pour ne pas rendre publique
les archives l’impliquant dans un crime contre l’Humanité. L’assassinat de Ben Barka qui a empoisonné les
relations diplomatiques franco-marocaines pendant des mois a eu pour conséquence la suspension unilatérale de
l’immigration marocaine en France par Charles De Gaule alors Président de la République.
2 A noter que cette communication est le résumée des résultats essentiels d’une thèse doctorale soutenue et
présentée par l’auteur (mention très honorable avec félicitations du jury à l’unanimité, thèse à apparaître), le 14
décembre 2002, sous la direction du Professeur Jean-Marcel GOGER. Les membres de jury sont composés par
Messieurs : Pierre Barral, Professeur émérite, Histoire contemporaine-Université de Montpellier III, Abdelkrim
BELGUENDOUZ (le spécialiste par excellence de l’immigration marocaine) : Professeur de Sciences
économiques-Université Mohammed V de Rabat-Agdal et vice-président des économistes marocains, Ahmed
BEN NAOUM : Professeur de Sociologie-Université de Perpignan, Michel CADE : Professeur d’Histoire
contemporaine et vice-Président de l’Université de Perpignan, Jean-Marcel GOGER : Professeur d’Histoire
Contemporaine et Directeur du CRHISM (Centre de Recherches Historiques sur les Sociétés Méditerranéennes),
et enfin Jean SAGNES : Professeur émérite-Histoire contemporaine-Université de Perpignan.
3 Voir notre article : Elkbir Atouf, « Les Marocains en France, histoire d’une immigration programmée (1914-
1992) », in La Médina, le magazine des cultures et sociétés, n° 16 juillet-août 2002, pp. 64-65.
بين العولمة وحماية حقوق -- ديناميات الهجرة المغربية : التاريخ والاقتصاد والسياسة والثقافة
الدار البيضاء ، 13 و 14 و 15 يونيو 2003
Elkbir عطوف
طبيب باحث التاريخ / الاجتماعية المعاصرة
المغاربة في فرنسا 1910 حتي 19651
تاريخ الهجرة programmée2
من حيث التاريخ والتي تمثلت في انتشار الفرنسية في شمال أفريقيا ، وقال انه
قريبون بالضرورة العلاقة بين الاستعمار والحرب العالمية الأولى
تطور العمليات الاجتماعية من المغاربة والهجرة الهجرة / ، دون
إهمال الخيار مشكوك فيه للسياسة الاقتصادية مستقلة عن المغرب.
لم يتردد هذا الأخير لاستخدام واستغلال الهجرة كأداة للإدارة
الكارثة الاجتماعية والسياسية من 1950-1960. وهكذا نحن
هي في وجود "الهجرة المبرمجة" 3 ، وكان منذ بداية القرن العشرين
القرن.
الهجرة الأولى المغربية إلى فرنسا
وقد نجم عن الحرب العالمية الأولى
وكانت الهجرة المغربية يستهان بها قبل إنشاء محمية. وكانت هذه
حرب 14-18 ، وهو ما أدى بلا شك الهجرة من المغرب ،
سنوات من هذه الحرب بأنها بمثابة الإعلان عن بداية الهجرة المغربية الأولى
فرنسا. في نهاية المطاف ، تسبب في الحرب العالمية الأولى والهجرة التي العسكري
اختيار الوقت (1910-1965) والدافع لسببين الأول يشير إلى أقرب آثار
المغربية وجودها في فرنسا ، كما يتضح من راي Joanny (انظر أطروحة راي ياء والمغاربة في فرنسا ، إد
Maurcie افيرن ، باريس ، 1937 (396 صفحة). علما بأن هذه هي الرسالة الأولى على
المغربي الهجرة). أما بالنسبة للعام 1965 ، وهو كان الاكثر سوادا تلك العلامة إلى الأبد التاريخ
المغرب المعاصر. وبالتالي فقد كان مسرحا لأعمال شغب دموية وأكثر
المأساوية التي نجمت من الدار البيضاء ، 23 مارس 1965. وبالإضافة إلى ذلك ، كان من 29 أكتوبر في نفس
السنة التي تم فيها الخصم المغربي الشهير المهدي بن بركة اختطف وقتل في باريس. الآن نتحدث عن
"ان قضية بن بركة ، الذي تسبب في الكثير من الحبر وجثته لم يعثر عليها قط. خلاف ذلك
وقال ، هو لغز الذي ميز وعلامات لا يزال التاريخ السياسي من القرن العشرين حيث أن هذا اللغز
ليس من الواضح بعد ، خصوصا "أسباب دولة" (جمع) لا تزال لا تجعل الجمهور
المحفوظات تورطه في جرائم ضد الإنسانية. اغتيال بن بركة الذي سمم
وقد أدى العلاقات الدبلوماسية بين فرنسا والمغرب منذ شهور في تعليق من جانب واحد
وكان المغربي الهجرة في فرنسا شارل ديغول رئيس الجمهورية.
دافع 2 لاحظ أن هذا الاتصال هو ملخص النتائج الرئيسية لأطروحة الدكتوراه و
التي قدمها المؤلف (مع مرتبة الشرف بامتياز أطروحة بالإجماع لتظهر) ، 14
ديسمبر 2002 ، تحت إشراف البروفسور جان مارسيل Goger. وأدلى أعضاء لجنة التحكيم في
السادة : بيار بارال ، أستاذ فخري ، التاريخ الحديث ، جامعة مونبلييه الثالث ، عبد الكريم
Belguendouz (المتخصص في الهجرة المغربية) : مدرس العلوم
الاقتصادية بجامعة محمد الخامس في الرباط أكدال ونائب رئيس خبراء الاقتصاد المغربي احمد
بن نعوم : أستاذ علم الاجتماع ، جامعة بيربينيان ، المجلس الإداري ميشيل : أستاذ التاريخ
المعاصر ، ونائب رئيس جامعة بيربينيان ، Goger جان مارسيل : أستاذ التاريخ
المدير المعاصر CRHISM (مركز البحوث التاريخية في المجتمعات المتوسطية)
وأخيرا جون SAGNES : أستاذ فخري ، التاريخ الحديث ، جامعة بربينيان.
(3) انظر مقالنا : Elkbir عطوف ، "المغاربة في فرنسا ، والتاريخ من الهجرة المقرر (1914 --
1992) ، "في منطقة المدينة المنورة ، ومجلة الثقافة والمجتمع ، العدد 16 يوليو ، أغسطس 2002 ، ص. 64-65.
Entre mondialisation et protection des droits - Dynamiques migratoires marocaines : histoire, économie, politique et culture
Casablanca, 13, 14 et 15 juin 2003
eu des conséquences directes et irrémédiables sur les populations marocaines, dans la mesure
où elle jouait un rôle capital en tant que déclencheur et initiateur pour toutes les migrations
d’après-guerre. Aussi, fait majeur et fondamental, pour la première fois des milliers de
Marocains ont eu l’occasion de découvrir l’univers d’une guerre moderne, d’une société de
consommation attractive, et des idées nouvelles qui vont bousculer la conscience collective.
Le séjour des soldats et travailleurs marocains en France était bénéfique à plus d’un titre,
notamment pour l’émergence d’une conscience sociale et politique. Indéniablement, les
Marocains qui ont participé à l’expérience de la Guerre de 14-18, ont été largement déracinés
et ce n’est nullement le fruit du hasard si des milliers sont revenus en France depuis l’entredeux-
guerres pour y travailler comme simples manoeuvres. En somme, l’expérience de la
colonisation ainsi que les conséquences de la Première Guerre mondiale, ont fait sauter des
structures archaïques, ce qu’aucune révolution n’avait pu faire jusqu’alors au Maroc.
L’évolution des processus sociaux vers la modernité, la liberté et les idéaux progressistes
capables d’assurer une vie meilleure a émergé à travers la pénétration coloniale.
Au total, ce sont environ 350 à 400 000 Marocains qui ont été recrutés en tant que soldats ou
travailleurs « coloniaux » entre la période allant de 1914 à 1956 : on reconnaît officiellement
37 150 soldats et 35 500 travailleurs marocains4 qui ont participé à l’effort de guerre. Mais le
travail analytique et la comparaison des documents disponibles nous autorisent à penser que
ces chiffres sont largement sous-estimés. C’est ainsi que l’effort fourni pendant la Guerre de
14-18 est estimé à 85 000 travailleurs et soldats marocains qui ont séjourné en France. En
plus, pour assurer la « pacification » et la sécurité du Maroc colonial, l’effectif de 70 à 80 000
soldats était le minimum nécessaire. Quant au recrutement opéré pendant la Seconde Guerre
mondiale, il fallait compter sur un effectif minimum situé entre 70 et 90 000 militaires
marocains selon les documents disponibles5. Sans oublier toutefois les soldats marocains qui
ont participé aux diverses guerres de décolonisation en Afrique ou en Asie. D’autant plus, que
la concurrence fut rude avec le recrutement espagnol qui concernait la guerre civile (1936-
1939), cette dernière a été faite en grande partie au détriment de plus de 87 000 Marocains
enrôlés dans les troupes franquistes, si l’on croit des sources espagnoles officielles6. Ces
chiffres qui donnent le vertige nous renseignent sur les masses considérables de Marocains
qui ont été occupés, militarisés et déracinés durant la colonisation. Il est fortement significatif
de remarquer que ce recrutement militaire intensif constitue un mode de déracinement
irréversible, voire une condition sociologique préalable pour provoquer les migrations
massives qui vont s’opérer durant la période post-coloniale.
Le développement inégal des migrations « nord-africaines »7
4 Cf. Archives du Quai d’Orsay : Série Afrique (1918-1940), sous série « Affaires générales ».
5 Cf. Le rapport du commandant Pierre Dugrais sur les soldats marocains, 1947 (disponible au CHEAM/Paris),
et M. H. El Ouazzani, Moudakkirates (en arabe, Mémoires, 6 tomes), 1986, T. 2 (1937-1946), p. 59. Voir aussi
l’excellente thèse inédite de Mohammed Bekraoui, Le Maroc et la Première Guerre mondiale (1914-1920),
thèse soutenue à L’Université de Provence-Institut d’Histoire des pays d’Outre-mer (sous la direction de J.-L.
Miège), 1987, (2 T., 445 pages, plus illustrations et annexes).
6 M. Ibn Azzuz Hakim, Actitud de los Moros Ante el alzamiento, Marruecos : 1936, 1997, pp. 190-191.
7 Nous utilisons le terme « nord-africain » tel qu’il a été d’usage durant la colonisation française dans cette
région. Ce fut une terminologie chargée idéologiquement et politiquement pour désigner les populations locales
du Maroc, de la Tunisie et de l’Algérie, appelées communément « indigènes ». Une façon, certes, de ne pas
reconnaître l’identité « nationalitaire » qui fait la force d’un tel ou tel peuple. Alors que force est de constater
que le terme « Maghrébin » n’est institutionnalisé définitivement qu’après la décolonisation de l’Algérie en
1962.
بين العولمة وحماية حقوق -- ديناميات الهجرة المغربية : التاريخ والاقتصاد والسياسة والثقافة
الدار البيضاء ، 13 و 14 و 15 يونيو 2003
كان السكان المباشرة وغير قابل للعلاج المغربية ، كما
حيث لعبت دورا حاسما كما المبادر والمحفز لجميع الهجرة
ما بعد الحرب. أيضا ، والحقيقة الأساسية الكبرى ، للمرة الأولى الآلاف من
وكان المغاربة قادرين على اكتشاف العالم من الحرب الحديثة ، وهي شركة
المستهلك جذابة ، وأفكار جديدة من شأنها أن يهز الضمير الجماعي.
وكان بقاء القوات والعمال المغاربة في فرنسا أكثر فائدة للقب
بما في ذلك ظهور نوع جديد من الوعي الاجتماعي والسياسي. ولا شك في أن
وقد المغاربة الذين شاركوا في تجربة حرب 14-18 ، واقتلعوا على نطاق واسع
وليس من باب المصادفة أن الآلاف عادوا إلى فرنسا من العالم الآخر داخل
الحروب للعمل كعمال بسيطة. وباختصار ، فإن تجربة
فجر الاستعمار والآثار المترتبة على الحرب العالمية الأولى ،
الهياكل القديمة ، التي لا يمكن لأي ثورة أن تفعل من قبل في المغرب.
تطور العمليات الاجتماعية من أجل الحرية والحداثة والمثل التقدمية
ظهرت قادرة على ضمان حياة أفضل من خلال الاختراق الاستعماري.
في المجموع ، على بعد حوالى 350 حتي 400 000 المغاربة الذين تم تجنيدهم كجنود أو
عمال "الاستعمارية" الفترة ما بين 1914 حتي 1956 : أن تعترف رسميا
37 150 35 500 من الجنود والعمال marocains4 الذين شاركوا في جهود الحرب. ولكن
العمل التحليلي ومقارنة الوثائق المتوفرة تسمح لنا أن نفكر
يتم الاستخفاف هذه الأرقام. وبالتالي الجهد خلال الحرب
ويقدر 14-18 في 85 000 الجنود المغاربة والعمال الذين بقوا في فرنسا. في
وعلاوة على ذلك ، لضمان التهدئة وسلامة المغرب الاستعمارية ، وعدد من 70 حتي 80 000
وكان الجنود على الحد الأدنى الضروري. أما بالنسبة للتوظيف التي قدمت أثناء الحرب العالمية الثانية
العالم ، استغرق الأمر على الموظفين الأساسيين بين 70 و 90 000 عسكري
available5 المغربي طبقا للوثائق. دون أن ننسى الجنود المغاربة الذين
وشارك في الحروب المختلفة لإنهاء الاستعمار في أفريقيا أو آسيا. خصوصا ، كما
كانت المنافسة صعبة مع تجنيد وشملت الحرب الأهلية الإسبانية (1936 --
) ، 1939 وقدم هذا الأخير إلى حد كبير على حساب أكثر من 87000 المغاربة
جندوا في قوات فرانكو ، إذا كان أحد يعتقد officielles6 المصادر الإسبانية. هذه
أرقام مذهلة لنا عن الجماهير من المغاربة
اقتلعت التي احتلت وخلال الاستعمار العسكري. ومن المهم للغاية
لاحظ أن التجنيد العسكري المكثف هو وسيلة لاقتلاع
لا رجعة فيه ، حتى شرطا مسبقا لقضية اجتماعية الهجرة
الشامل الذي سيعقد خلال الفترة ما بعد الاستعمار.
والتنمية غير المتوازنة للهجرة "شمال أفريقيا" (7)
(4) انظر المحفوظات دو كاي أورسيه : سلسلة أفريقيا (1918-1940) ، في سلسلة الشؤون العامة.
(5) انظر تقرير قائد بيتر Dugris الجنود المغاربة ، (متوفر في تشيم / باريس) 1947
والسيد ه. محمد الوزاني ، Moudakkirates (العربية ، ومذكرات ، 6 مجلدات) ، 1986 ، ت. 2 (1937-1946) ، ص 59. انظر أيضا
ممتاز لم ينشر الرسالة Bekraoui محمد والمغرب والحرب العالمية الأولى (1914-1920) ،
أطروحة في جامعة بروفانس معهد تاريخ البلدان وراء البحار (حرره جى
Miège) ، 1987 (2 ت ، 445 صفحة بالإضافة إلى الرسوم التوضيحية والملاحق).
6 السيد الحكيم ابن Azzuz ، Actitud دي لوس موروس أنتي ش alzamiento ، ماوريسيو : 1936 ، 1997 ، ص. 190-191.
7 ونحن نستخدم مصطلح "شمال أفريقيا" كان كما جرت العادة خلال الاستعمار الفرنسي في هذا
المنطقة. لقد كان عقائديا وسياسيا تحميل المصطلحات لوصف المحلية
المغرب وتونس والجزائر ، ويطلق عليه "المواطنين". طريقة واحدة ، وليس بالتأكيد
التعرف على هوية "قومية" وقوة لشعب معين. ومع أنه من الواضح
هذا هو بالتأكيد المؤسسي مصطلح "المغرب العربي" بعد إنهاء الاستعمار في الجزائر
1962.
Entre mondialisation et protection des droits - Dynamiques migratoires marocaines : histoire, économie, politique et culture
Casablanca, 13, 14 et 15 juin 2003
Les migrations internes vers les chantiers de la colonisation, le recrutement miliaire intensif,
l’émigration en Algérie voisine jusqu’à la fermeture des frontières algéro-marocaines après le
déclenchement de la guerre d’Algérie en 1954, ont largement absorbé, voire « pompé » ou
épuisé les potentialités humaines marocaines restant ainsi sur place. Par conséquent,
l’immigration de masse est reportée, en fait elle reste en suspens en attendant les conditions
sociologiques et historiques qui vont se réaliser au début des années 1960, conditions
symbolisées par la signature de la convention de main-d’oeuvre franco-marocaine du 1er juin
1963, qui fut une première. Contrairement à l’immigration algérienne, qui elle, commence à
se développer massivement depuis l’entre-deux-guerres, à titre d’exemple, on recense
officiellement 71 028 entrées algériennes en 19248. Lors du Recensement de 19549 le nombre
de la population algérienne en France atteignait 211 675, ce qui fait que l’effectif algérien a
presque triplé en 30 ans. Alors que ce même dernier Recensement établissait la présence de
10 734 Marocains seulement, contre un effectif de 4 800 Tunisiens. D’ailleurs, pendant toute
la période coloniale, l’effectif de l’immigration marocaine est resté relativement stable, il
tournait autour d’une vingtaine de millier de travailleurs.
Cette situation contrastée entre les deux migrations algéro-marocaines renvoie nécessairement
aux structures sociales et économiques des deux sociétés comparées. En effet, la colonisation
du Maroc (1912-1956) est beaucoup plus récente par rapport à celle de l’Algérie (1830-
1962) : les déplacements de populations rurales les plus brutaux et les plus massifs qu’a connu
l’histoire ont été opérés en Algérie colonisée. La violence militaire combinée au
généralisation des échanges monétaires ont détruit les cadres spatiaux et les structures les plus
fondamentales de toute l’économie traditionnelle, voire la « pensée paysanne algérienne »10
elle-même, et ce, depuis la fin du XIX e siècle déjà. De fait, l’ancien mode de vie est
complètement discrédité, il ne pouvait plus faire face à la « dépayasannisation » collective,
« l’urbanisation sauvage » et la « bidonvilisation » rapide. Nous sommes désormais dans une
époque où l’histoire algérienne est fortement accélérée par des processus sociaux qui ont
donné naissance aux mécanismes structurels des urbanisations et des migrations internes les
plus massives. C’est à travers ces urbanisations et ces migrations internes que les Algériens
vont prendre conscience qu’une vie meilleure est possible ailleurs, d’où le prolongement de
l’expérience migratoire interne vers la France. Dans ces conditions, le mouvement migratoire
algérien en France ne peut-être que massif. A cela s’ajoute le fait que les Algériens
bénéficient de la « libre circulation » entre l’Algérie et la métropole instaurée durant l’entredeux-
guerres et confirmée par le « statut organique de l’Algérie » de septembre 1947.
En effet, la situation qui concerne les Algériens est tout à fait différente de celle des
Marocains : à la veille de la décolonisation, l’urbanisation, le salariat et la monétarisation
n’ont pas encore été complètement généralisées et achevées. En plus de cela, le lobby fort de
colons européens au Maroc n’hésitait pas à exercer la pression sur le Résident général pour
que ce dernier interdise l’émigration marocaine vers l’étranger : chose faite en 192811, pour
ainsi maintenir les bas salaires et disposer d’une main-d’oeuvre abondante sur place. C’est
ainsi que les mécanismes des processus sociaux ont été retardés et il fallait attendre le début
des années 1960 pour que le développement massif de l’immigration marocaine en France se
profile. Ainsi, cette dernière passe officiellement de 30 000 personnes environ en 1960 à un
peu plus de 87 000 en 1965, l’effectif marocain a presque triplé en cinq ans seulement : c’est
8 Cf. RGP de l’INSEE, 1924 et Annuaire statistique de l’INSEE, Vol. 72.
9 Cf. RGP de l’INSEE, 1954.
10 Voir Pierre Bourdieu et Abdelmalek Sayad, Le déracinement, Les éditions de Minuit, 1964, Paris, (224 pages).
11 Circulaire n° 46 Tr. du 13 juillet 1928 : Archives du Quai d’Orsay, op. cit.
بين العولمة وحماية حقوق -- ديناميات الهجرة المغربية : التاريخ والاقتصاد والسياسة والثقافة
الدار البيضاء ، 13 و 14 و 15 يونيو 2003
الهجرة الداخلية إلى مواقع للاستعمار ، والتجنيد المكثف دخني
الهجرة إلى الجزائر المجاورة إغلاق الحدود بين الجزائر والمغرب بعد
قد استوعبت إلى حد كبير اندلاع الحرب في الجزائر في عام 1954 ، أو "ضخ" أو
إمكانات الإنسان المغربي واستنفاد ما تبقى في الموقع. لذلك ،
تم تأجيل الهجرة الجماعية ، لأنه لا يزال معلقا في انتظار ظروف
العوامل السوسيولوجية والتاريخية التي ستتحقق في أوائل 1960s ، والظروف
يرمز للتوقيع على اتفاق لليد العاملة المغربية فرانكو 1 يونيو
1963 ، التي كانت الأولى من نوعها. وخلافا للمهاجرين جزائريين ، ومنهم انها تبدأ
ينمو على نطاق واسع منذ فترة ما بين الحربين ، على سبيل المثال ، هناك
71 028 دخلت رسميا الجزائري 19248. عدد تعداد 19549
من السكان الجزائريين في فرنسا بلغ 211 675 ، بحيث الجزائري الفعلية
تضاعفت ثلاث مرات تقريبا منذ 30 عاما. بينما حددت التعداد نفسه بالموقع وجود
10 734 المغاربة سلبيات فقط توظف التونسيين 4800. وعلاوة على ذلك ، في جميع أنحاء
الفترة الاستعمارية ، ظل عدد من الهجرة المغربية مستقرة نسبيا ،
تدور حول عشرين ألف عامل.
هذا الوضع يتناقض بين اثنين من الهجرة الجزائرية المغربية يشير بالضرورة
الهياكل الاجتماعية والاقتصادية للشركتين مقابل. والواقع أن الاستعمار
المغرب (1912-1956) هو أكثر بكثير الأخيرة مقارنة بما كان عليه في الجزائر (1830 --
1962) : تهجير سكان المناطق الريفية الأكثر وحشية والأكثر الضخمة المعروفة و
التاريخ وقعت في الجزائر المستعمرة. جنبا إلى جنب مع العنف العسكري
دمرت تعميم النقد الأجنبي الأطر المكانية والهياكل الأكثر
الأساسية للاقتصاد في جميع التقليدية ، أو "الفلاحين الجزائريين التفكير" 10
وقد نفسها ، ومنذ أواخر القرن التاسع عشر بالفعل. وفي الواقع ، فإن الطريقة القديمة في الحياة
فقدت مصداقيتها تماما ، انه لم يعد يمكن التعامل مع "dépayasannisation" الجماعية
"التحضر وحشية" و "مدن الصفيح" سريع. ونحن الآن في
عندما يتم تسريعها الجزائري التاريخ العمليات الاجتماعية التي
أدت إلى الآليات الهيكلية التحضر والهجرة الداخلية
أكبر كتلة منه. ومن خلال هذه الهجرة إلى المدن والداخلية أن هذه الجزائريين
وتحقيق حياة أفضل في مكان آخر غير ممكن ، وبالتالي تمديد
تجربة الهجرة الداخلية لفرنسا. في ظل هذه الظروف ، والهجرة
يمكن للجزائر في فرنسا لا تكون واسعة النطاق. أضف إلى ذلك حقيقة أن الجزائريين
يتمتع "حرية الحركة" بين الجزائر ومدينة المنشأة خلال العالم الآخر ، في
وأكد الحروب وب "القانون الأساسي للجزائر" في سبتمبر 1947.
والواقع أن الوضع فيما يتعلق الجزائريين مختلفة تماما عن تلك التي
المغرب : عشية ، وإنهاء الاستعمار العمال ، والتحضر ، وتسييل
حتى الآن لم يتم الانتهاء تماما ، ومعمم. وبالإضافة إلى ذلك ، اللوبي القوي
لم المستوطنين الأوروبيين في المغرب لا تتردد في ممارسة الضغط على المقيم العام
أنه يحظر الهجرة المغربية إلى بلدان أخرى : القيام به في ل192811
والحفاظ على تدني الأجور وقوة عاملة كبيرة على الموقع. ذلك
وارجئت آليات العمليات الاجتماعية وأنه لم يكن حتى في وقت مبكر
1960s في تنمية هائلة من الهجرة المغربية في فرنسا
الملف الشخصي. وهكذا ، فإن هذا الأخير مرت رسميا 000 30 شخص في 1960 إلى
ما يزيد قليلا على 87 000 في 1965 ، والقوى العاملة المغربية ثلاث مرات تقريبا في خمس سنوات فقط : إنه
8 المعهد الوطني للاحصاءات RGP قوات التحالف ، الكتاب الإحصائي السنوي 1924 ، والمعهد الوطني للاحصاءات ، المجلد. 72.
9 المعهد الوطني للاحصاءات RGP انظر ، 1954.
(10) انظر بيار بورديو والصياد عبد المالك ، واقتلاع ، وليه إصدارات دي Minuit ، 1964 ، باريس (224 صفحة).
التعميم رقم 11 46 حرارة المستقيم 13 يوليو 1928 : المحفوظات دو كاي أورسيه ، المرجع السابق. سبق ذكره.
Entre mondialisation et protection des droits - Dynamiques migratoires marocaines : histoire, économie, politique et culture
Casablanca, 13, 14 et 15 juin 2003
une évolution quantitative sans précédent de toute notre période (1912-1965). On peut même
dire sans prendre le risque de se tromper que l’immigration marocaine va se substituer à
l’immigration algérienne, depuis l’institutionnalisation de la convention franco-marocaine de
main-d’oeuvre signée le 1er juin 1963.
L’immigration « nord-africaine/maghrébine » joue un rôle secondaire socialement
mais structurel économiquement
Pendant toute la période consacrée à cette recherche, l’immigration « nordafricaine/
maghrébine » s’est contentée de jouer un rôle marginal sur le plan social. En fait, il
s’agit d’une main-d’oeuvre qui a toujours occupé le bas de l’échelle sociale sans aucune
promotion notable. Néanmoins, ce rôle demeure très important voire structurel pour des
milliers d’entreprises qui ont besoin d’une main-d’oeuvre non qualifiée professionnellement,
car au nom de cette non qualification les « Maghrébins » sont moins payés par rapport aux
européens qui occupent le même emploi et travaillent dans les mêmes conditions.
Les Marocains ont une préférence particulière et historique pour Clichy et Gennevilliers
D’un autre côté, la répartition géographique des Marocains en France demeure inégale, à
l’image des autres immigrations qui se concentrent principalement dans la capitale
économique et politique du pays ainsi que dans sa région. En effet, les Marocains travaillaient
et se logeaient dans la Seine qui exerce un pouvoir attractif sur plus de 50 % d’entre eux, et
ce, depuis l’entre-deux-guerres, avec toutefois, une préférence particulière pour Gennevilliers
et Clichy qui ont toujours été les « fiefs » par excellence pour l’immigration marocaine.
La particularité de l’origine géographique des départs migratoires marocains en France
et l’orientation voire l’instrumentalisation de ces départs
Les départs marocains en France étaient limités au sud marocain (situation similaire avec celle
de la Kabylie en Algérie), notamment la région qualifiée administrativement de « territoire
d’Agadir » qui reste le principal foyer d’émigration : plus de 90 % de Marocains présents en
France avant 1942 sont originaires de cette région, 80 % environ pour la période 1942-1956,
et un peu plus de 70 % au milieu des années 1960. L’explication de ce phénomène renvoie
encore une fois à l’histoire de la colonisation et l’impact de la Guerre de 14-18. Le premier
Résident Général Lyautey (1912-1925) a largement favorisé et orienté cette « région berbère »
du sud marocain, non « pacifiée » encore, vers l’émigration, tout en interdisant les départs
marocains en provenance des autres régions « pacifiées ». Cette situation a été dictée pour des
raisons militaires, politiques et idéologiques : c’est en effet dans cette « région berbère » que
la colonisation militaire a eu la résistance la plus acharnée à tel point que la dite "pacification"
n’est achevée définitivement qu’en 1936. L’émigration ici est un moyen certain de disloquer
les rapports sociaux et de vider ainsi cette région du sud marocain de sa population masculine
active et résistante. D’ailleurs, il est prouvé que les premiers Marocains qui ont été recrutés
par le STC (Service des Travailleurs Coloniaux : 1916-1918), étaient tous originaires de cette
région du sud marocain12. Cette question de l’origine géographique des départs a fortement
marqué l’émigration marocaine jusqu’à présent, dans la mesure où les premiers migrants ont
conditionné ces départs migratoires, en cautionnant ou recommandant à leurs employeurs des
12Archives du Quai d’Orsay, Ibid., Abdallah Baroudi, Maroc impérialisme et émigration, Editions Hiwar
(deuxième édition), Paris/Rotterdam, 1989, p. 137 et suiv. (211 p.), et la thèse de J. Ray, op.cit
بين العولمة وحماية حقوق -- ديناميات الهجرة المغربية : التاريخ والاقتصاد والسياسة والثقافة
الدار البيضاء ، 13 و 14 و 15 يونيو 2003
وطوال فترة لم يسبق لها مثيل لدينا كمية (1912-1965). ويمكننا حتى
أي من دون أخذ المخاطر من الخطأ أن الهجرة المغربية ستكون بديلا
الهجرة الجزائرية ، منذ إضفاء الطابع المؤسسي على الفرنسي المغربي
وقع العمل على 1 يونيو 1963.
الهجرة "nord-africaine/maghrébine" تلعب دورا اجتماعيا الثانوية
لكن الهيكلية الاقتصادية
طوال الفترة المخصصة لهذا البحث ، nordafricaine "الهجرة /
المغرب العربي "مجرد أن تلعب دورا هامشيا في المجتمع. في الواقع ،
هذه هي القوى العاملة التي احتلت دائما في أسفل السلم الاجتماعي دون
تعزيز كبير. ومع ذلك ، فإن هذا الدور لا يزال من المهم جدا للهيكلية أو
غير المهرة الآلاف من الشركات التي تحتاج الى اليد العاملة مهنيا
لأن اسم هذا عدم التأهل لل"شمال أفريقيا" وتدفع أقل مقارنة
الأوروبيون تحتل نفس الوظيفة والعمل في ظل نفس الظروف.
المغاربة لديها تفضيل خاص للالتاريخية وكليشي وجينفيليه
من ناحية أخرى ، التوزيع الجغرافي للمغاربة في فرنسا لا يزال متفاوتا ، مع
مثل غيرهم من المهاجرين الذين يتركزون أساسا في العاصمة
الاقتصادية والسياسية والتنمية في منطقتها. والواقع أن المغاربة الذين يعملون
وقدم في نهر السين لديه القدرة على جذب أكثر من 50 ٪ منهم ، و
هذا ، منذ سنوات ما بين الحربين ، ولكن تفضيل خاص للجينفيليه
كليشي والذين كانوا دائما "معاقل" من خيار للهجرة المغربية.
خصوصية المنشأ الجغرافي للهجرة المغربية المغادرة الى فرنسا
والاتجاه أو استغلال هذه المغادرة
كانت محدودة المغربي في فرنسا لمغادرة جنوب المغرب (حالة مماثلة لتلك التي
من منطقة القبائل في الجزائر) ، بما في ذلك المنطقة المؤهلين إداريا "إقليم
أغادير "التي لا تزال المحور الرئيسي لهجرة أكثر من 90 ٪ من المغاربة الموجودين في
فرنسا قبل 1942 هم من هذه المنطقة ، ما يقرب من 80 ٪ للفترة 1942-1956 ،
ويزيد قليلا عن 70 ٪ في منتصف 1960s. التفسير لهذه الظاهرة يشير
مرة أخرى في تاريخ الاستعمار وتأثير حرب 14-18. أول
وكان المقيم العام Lyautey (1912-1925) روجت على نطاق واسع ووجهت هذا "منطقة القبائل"
من جنوب المغرب ، وليس "الهدوء" مرة أخرى إلى الهجرة ، في حين تحظر المغادرين
مغاربة من مناطق اخرى "الهدوء". وقد أملت هذا ل
أسباب عسكرية وسياسية وأيديولوجية : إنه حقا في هذه "المنطقة البربرية" التي
وكان الاستعمار العسكري أشرس مقاومة لدرجة أن ما يسمى ب "التهدئة"
اكتمال وأخيرا في 1936. الهجرة هنا هو وسيلة التأكد من خلخل
العلاقات الاجتماعية ولإفراغ المنطقة من جنوب المغرب من سكانها الذكور
نشطة وقوية. وعلاوة على ذلك ، هناك أدلة على أن المغاربة الذين تم تجنيدهم في وقت مبكر
من قبل شركة الاتصالات السعودية (خدمة العمال المستعمرة : 1916-1918) ، كانت جميع المواطنين من هذا
marocain12 المنطقة الجنوبية. هذه مسألة المنشأ الجغرافي للخروج بقوة
ملحوظة الهجرة المغربية حتى الآن منذ أول المهاجرين
تكييف هذه المغادرة المهاجرة في تأييد أو التوصية إلى أرباب عملهم
12Archives وكاي أورسيه ، المرجع نفسه. بارودي عبد الله ، المغرب الإمبريالية والهجرة ، طبعات الحوار
(الطبعة الثانية) ، باريس / روتردام ، 1989 ، ص 137 وما يليها. (211 ص) ، وأطروحة ج. راي ، مرجع سابق[b]